Mission parrain/marraine
“Parrainer un étudiant, plus nécessaire que jamais aujourd’hui“
Eric Siraudeau a lancé, en 2018, à Nantes, un parrainage sur trois ans pour les étudiants volontaires. Regards croisés.
Lorsqu’en 3e année à Nantes, un membre d’Icam Alumni est venu en amphi proposer à sa promotion de se faire parrainer par un ancien, Vincent Beyer a répondu « oui » sans vraiment savoir ce que cela pourrait lui apporter. Deux ans plus tard, le jeune diplômé cuvée « 2021 » est ravi de cette opportunité: « C’est un système génial, qui pour moi, s’est révélé super utile ! »
Les rencontres régulières avec son parrain, Eric Siraudeau (84 ILI), VP Transformation digitale chez Veoneer, un fabricant de cartes électroniques pour automobiles, lui ont permis de préciser son projet professionnel. Et, en plein Covid, donné l’idée de postuler dans l’entreprise de son parrain pour un contrat de professionnalisation. « Attention, ce n’est pas du piston : cette idée lui est venue à l’issue d’une journée d’immersion dans l’entreprise que j’avais organisée. Ensuite, il s’est débrouillé ! », insiste Eric Siraudeau, également en charge de la Province Ouest de l’association.
Un parrainage sur trois ans
L’autonomie est au cœur du système de parrainage sur trois ans, qu’il a initié en 2018. Auparavant, comme dans beaucoup d’écoles, cet accompagnement se cantonnait à une journée de rencontre avec remise de l’annuaire des anciens. « Mais ce n’était pas suffisant, un parrainage, c’est forcément dans la durée, sur la base du volontariat », assure Eric Siraudeau.
La relation entre le parrain, tiré au sort, et son filleul est régie par une charte, à travers laquelle ils s’engagent à établir une relation de confiance et de respect mutuels. Charge au filleul de prendre contact le premier avec son aîné. Ce dernier est là pour l’écouter, partager son expérience et ses valeurs et répondre à ses questions de futur ingénieur : « Quel type d’entreprise choisir ? Suis-je fait pour le management ? Quel équilibre privilégier entre vie pro et vie perso ? etc. » Apaiser ses doutes, et l’aider à faire preuve de discernement…
Une journée en entreprise avec son parrain
Chaque année, un parrain est invité à recevoir ses deux filleuls dans son entreprise. « C’était intéressant et cela nous a permis de faire connaissance. Ensuite, lorsque j’ai eu besoin, je n’ai pas hésité à l’appeler et il m’a beaucoup aidé », raconte Vincent au sujet de la journée passée dans l’entreprise de son parrain.
Quand les étudiants partent en « experiment » à l’étranger, l’association tente de leur trouver un parrain dans le pays. Parfois des étudiantes demandent à avoir une marraine, qui saura leur donner des conseils spécifiques pour faire leur trou dans un milieu qui reste très masculin,
Eric Siraudeau apprécie beaucoup le contact avec les jeunes. Au-delà du plaisir de transmettre, c’est un moyen de mieux comprendre leurs aspirations. Une connaissance bien utile, en tant que manager ou recruteur.
Vincent Beyer (121 INA)
Développer le parrainage
Aujourd’hui, la formule n’existe qu’à Nantes. Convaincu de ses vertus, Eric Siraudeau aimerait la proposer aux directeurs des autres écoles. « Le parrainage est plus nécessaire que jamais, les attentes des jeunes concernant la vie professionnelle ont changé et avec le Covid, de nombreuses questions se posent ! »
140, C’est le nombre de filleul(e)s présents à Nantes pour 75 parrains et marraines.
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