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Notes et classement de la promotion 49 Notes et classement de la promotion 49

A quoi ressemblent les cours à l’Icam en 1949 ?

21 octobre 2024 Portraits
Publié par Ghislaine MOURAIT

Un peu d’histoire,

 

Bernard Utard, promotion 49, nous a fait l’immense honneur et plaisir de son contact auprès de l’association. Vous avez découvert une première facette de son histoire « une journée type à l’Icam » dans la Newsletter d’octobre 2024. Nous vous proposons de continuer cette épopée au travers de ce second article qui présente les cours à l’Icam à cette époque de sortie de la 2ème guerre mondiale.

 

A quoi ressemblent  les cours à l’Icam en 1949 ?

 

LES COURS

L’entrée à l’Ecole se fait soit par le « C.P. », cours préparatoire à Lille ou la Joliverie à Nantes soit avec le baccalauréat Mathématique-Elémentaire. Pour ces derniers, un cours de dessin industriel de rattrapage a lieu tous les samedis après-midi du 1er trimestre : apprendre à coller sur sa planche la feuille de papier Canson, faire le cadre et calligraphier son nom. Ce travail sera effectué pour chaque dessin des 3 années d’étude. Il est authentifié par le tampon du professeur. En effet, les dessins étant notés pour le diplôme, ils sont strictement personnels.

 

Le programme comprend pour les 2 premières années celui de « math-sup et math-spé », avec en plus la mécanique pratique et rationnelle, l’électricité, la technique, la résistance des matériaux. Ils se déroulent par semestre avec des contrôles oraux plus ou moins fréquents. Ces contrôles ont un coefficient plus ou moins forts selon qu’ils sont au cours du semestre ou en fin de semestre et selon la matière.

 

  • Cours théoriques de 8h à 12h
  • Déjeuner à 12 h (présence obligatoire)
  • Puis temps libre jusqu’à 13h30 : à cette heure-là, nous devons être devant notre pupitre. Tous les mouvements étaient déclenchés par la cloche, située sur le palier du 1er étage. C’est un élève qui en était chargé.
  • Atelier ou labo selon les années jusqu’à 17h. Les techniques atelier comportaient : ajustage, menuiserie, forge, soudure, usinage sur machine-outil, fonderie. Es labos : électricité, analyse chimique, Spectrographie.

 

La période 1946/1949 est celle que j’ai vécue : nous sortions de la guerre 39-45. Les techniques étaient en pleine évolution : dans les dix ans qui suivirent, le calcul manuel des charpentes avec les Crémona disparut, l’électronique fit ses premiers pas, la soudure électrique intégra industrie, les nouvelles méthodes de gestion prirent leur place. Bref, nous nous adaptâmes à ces bouleversements.

 

Cette formation pratique a été très utile quand il faut diriger du personnel d’atelier ou de maintenance.

 

NOTA : théoriquement, nous devions porter la casquette ICAM dehors : nous avons demandé l’abrogation de cette règle.

 

APRES LES COURS

Les études à cette époque durent 3 ans. Elles passent à 4 ans en 1950. Puis, un an de service militaire suit d’octobre 1949 à fin septembre 1950.

Je n’ai plus de souvenirs précis pour les vacances : quelques jours pour la Toussaint et mardi gras, 10 jours à Noël et à Pâques. L’année scolaire commence le 1er octobre et finit le 14 juillet.

 

Pour ma part et afin de me rendre à Lille au 6, rue Auber, le voyage en train, pris à St Dizier (le Calais-Bâle) durait de l’ordre de 6 heures. J’y retrouvais quelques Icams.

Le samedi, après le déjeuner, il y avait douche dans celles du personnel des ateliers, avec commande généralisée par le Prince. Le temps était compté !!!!!

En tant que « UTARD », fils de fondeur, je fus mobilisé pour une session prolongée à la fonderie : je dus donner la main pour la coulée de la semaine. En 3ème année, comme atelier mécanique, le Prince me donna à démonter et remettre en état une des 2 machine BONVILAIN d’occasion données à l’école.!!!!

En 1946, il y avait encore les restrictions. De ce fait, nous allions en Belgique à bicyclette nous ravitailler.

Nous y achetions : le tabac, le chocolat, quelques gâteaux et surtout les bas nylons pour nos mères et sœurs. Mais surtout les DUPONT DE NEMOURS (USA), beaucoup plus solides que les VITOS français. De plus, Ils étaient remaillables .

Les restrictions s’atténuèrent à partir du début de 1948. Nous pûmes aller chercher notre baguette de pain du goûter à la boulangerie, après le déjeuner.

Je faisais partie du clan routier Scout de France : nous partions certains samedis en week-end à la campagne environnante. A tour de rôle, une équipe du clan assurait l’animation des jeunes d’un centre de « redressement » de 14h à 17h.Une majorité des élèves faisait partie d’un mouvement d’église.

 

Nous espérons que ce second article contribuera à éveiller en vous de la curiosité à découvrir la vie des Icams à des époques plus anciennes.

 

N’hésitez pas à nous faire part de votre intérêt pour cette rubrique et nous transmettre vos photos et souvenirs anciens.




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