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Que se passait-il il y a 70 ans à l'Icam ?

19 septembre 2024 Vie de l'Association
Publié par Bernard UTARD
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Bernard Utard (49 Lille), nous a fait l’immense honneur et plaisir de son contact auprès de l’association en vue de partager ses souvenirs. Nous ouvrons donc une première page de son histoire en attendant avec intérêt d’autres souvenirs et en particulier, de Pierre Utard (16 Lille), son oncle. 

Vous découvrirez dans ce premier article, des détails atypiques et caractéristiques de notre ADN, des anecdotes étonnantes et bien sûr des souvenirs communs.

 

Premier contact de Bernard avec l’école,

 

Que se passait-il il y a environ 70 ans ?

 

Septembre 1946 : je découvre l’Icam. Son majestueux portail, (existe toujours, c’est un monument historique !) et sa cour d’honneur arborée. Le bâtiment sur rue est la résidence des Jésuites. La cour est fermée au fond et à droite par un bâtiment en angle de 3 étages.  

Dans l’angle, la porte d’entrée. A l’entresol, le réfectoire. Au rez-de-chaussée, des salles de cours et à droite, l’entrée du local de détente.

A l’intérieur, un escalier en béton permet d’accéder :

  •  Au 1er, aux salles d’étude (avec un pupitre par élève) et à la chapelle.
  •  Aux 2ème et 3èmeétages, aux dortoirs : 3 lignes de lits, les lavabos perpendiculaires au mur, les armoires de rangement des vêtements.
  • Sur le palier du 1er, l’horloge centrale et la cloche qui rythmera nos 3 ans, du lever à 6h à la montée au dortoir à 21h.

Ayant traversé ce bâtiment, nous accédons à la zone technique : ateliers et laboratoires.

À gauche, la fonderie, j’y découvrais 2 machines à mouler UTARD, inventées en 1912 par mon grand-oncle, Antoine. Elles ont dû être offertes par mon grand-père lors de l’entrée à l’Icam en 1913 de son fils Pierre, 1916 Lille, derrière, le bâtiment ajustage-machines-outils où eut lieu en 1950, le repas de l’Assemblée Générale du Cinquantenaire.

Au fond à droite, trônait la MACHINE A VAPEUR qui ne fonctionnait plus. En 3ème année, le prof de dessin voulut nous la faire dessiner et rechercher ses caractéristiques !  La promotion, major en tête, refusa : accord de la direction, en vue de l’actualisation des cours l’année suivante.

En avant à droite, un bâtiment à 2 étages : au rez-de-chaussée, la menuiserie, aux 1er et 2ème, les labos. Les planchers en bois, sont à remplacer : en 1947, le Père TAQUET entreprend la construction travée par travée d’une ossature en béton, sans arrêter les activités.

Derrière ce bâtiment, se trouvent la forge et la soudure électrique.

 

Comment se déroule la vie des étudiants           

La règle de vie est simple : être présent et à l’heure aux cours du lundi 8h au samedi 12h, avec sorties libres après les repas de midi.

Le samedi à midi, week-end de temps libre : mais il faut informer le Préfet des études, le Père du Parc, dit LE PRINCE, de l’absence totale ou partielle durant le week-end.

 

Comment se déroule une journée type

Lever à 6h, toilette, lit, footing dans la cour pour les courageux. A nos places dans la salle d’étude pour le 2ème coup de cloche à 6h30, Le Père Du Parc contrôle la descente des 3 années devant l’horloge : malheur aux retardataires.

Vérification des lits par Le Prince : si le lit n’est pas fait, il passe par la fenêtre : au délinquant de le remonter après le petit déjeuner pris en vitesse !

A 8h, chacun doit être devant son pupitre : contrôle de présence, puis en cours théorique.

12h, déjeuner, puis temps libre avec promenade possible boulevard Vauban.

A 13h30, même contrôle avant le départ pour les ateliers ou les labos.

Les ateliers, selon les années et semestres, se déclinent autour de l’ajustage, la forge, la fonderie, la menuiserie, la soudure, les machines-outils en 3ème année. Pour les labos, il s’agit de l’électricité, la chimie, la métallurgie.

A 17h temps libre pour se retrouver à l’étude à 17h30, après cette demie heure de liberté.

A 19h dîner suivi d’un temps libre jusqu’à 20h, puis étude jusqu’à 21h, heure de montée au dortoir.

Les tables de nuit sont le refuge des postes radio à galène !

Il fallait être calme, les planchers béton transmettant les bruits à l’appartement du Prince au 1er.

 

Ce premier article va certainement éveiller des souvenirs divers et variés auprès de chacun ou, nous l’espérons, un élan de curiosité pour cette vie des Icam à travers les époques.

 

Le prochain article vous fera découvrir les cours à cette époque de sortie de la 2ème guerre mondiale.

Bonne découverte et bonne lecture !

 

N’hésitez pas à nous faire part de votre intérêt pour cette rubrique et nous transmettre vos photos et souvenirs anciens.




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