Cette conférence qui se déroulera à la Maison des Ingénieurs Arts et Métiers, 9bis avenue d'Iena le 18 novembre à partir de 18h30, sera suivie d’un cocktail à 20 h, et d’un dîner qui sera réservé uniquement aux personnes ayant réservé à l’avance. 

Le programme électronucléaire français a été décidé politiquement et mis en œuvre industriellement par un état stratège dans une situation de crise menaçant la souveraineté énergétique du pays dans les années 70 et avait conduit au programme de construction de très grande ampleur (54 réacteurs, d’une puissance cumulée de plus de 55 GW), construits dans les années 1970 et 1980).

En revanche, la loi de transition énergétique pour la croissance verte adoptée à l’été 2015 prévoyait plusieurs dispositions pour le nucléaire dont une réduction de sa part dans la production d’électricité à 50% en 2025. Cette décision a marqué un recul dans les ambitions françaises de leadership dans le domaine des technologies nucléaires avancées.

Depuis, la volatilité des prix de l'énergie sur les marchés internationaux, exacerbée par des événements géopolitiques récents comme la guerre en Ukraine a permis de remettre le nucléaire, en tant que source d'énergie continue et fiable offrant une alternative à cette dépendance, permettant à la France de sécuriser son approvisionnement énergétique tout en stabilisant les coûts à long terme. 

Le Gouvernement a depuis acté la construction de six nouveaux réacteurs EPR 2 d'ici 2050. 

Du point de vue scientifique, le nucléaire mêle les échelles de temps, depuis les événements élémentaires de la réaction en chaîne, en passant par les mécanismes de vieillissement des matériaux, jusqu’aux échelles de temps très longues de la gestion des déchets. Du point de vue industriel, l’industrie électronucléaire nécessite des engagements dans la durée pour la conception, la réalisation, le déploiement des réacteurs, des usines de fabrication de combustible, des usines de traitement des déchets et des sites de stockage des déchets ultimes. Du point de vue politique, les échelles de décision sont percutées par les échéances électorales et les calculs de tactique politicienne.

Face à ces trois problèmes et pour répondre à toutes vos interrogations, Yves Brechet, haut-commissaire à l’énergie atomique, va présenter les mesures efficaces à prendre face à la crise climatique et la nécessité de mettre en œuvre des technologies validées, et de disposer des outils industriels ainsi que du vivier de compétences scientifiques et techniques permettant de passer rapidement à l’action.